Personne t'arrêtera
Le long de la jetée
Personne t'arrêtera
Ce soir, personne résiste,
y a plus de croix sur la liste.
L'épouvantail joue son rôle,
il a pas perdu le contrôle.
Marie part dans le noir,
son jongleur guette à côté de la gare.
Y a plus que des petites sorcières
qui passent nues dans la poussière,
leurs bouches brillent dans les miroirs,
pour elles c'est comme une victoire.
Sur le ciment Jimmy pleure,
sans même voir passer les heures.
Dedans ça te brûle, comme dans un volcan.
T'inquiète pas, cette fois, crois-moi,
personne t'arrêtera, tu verras,
si tu cours droit, cette fois crois-moi,
personne t'arrêtera.
Y a pas de loi sur ce trottoir,
on y vend plus que des cauchemars.
Les sirènes se plaignent,
on a muré leurs persiennes.
Tous les oiseaux de l'oubli
creusent des trous dans la nuit,
Jimmy guette plus leurs cris;
tout ça c'est fini.
Marie s'éloigne dans le brouillard,
tout vient trop tard.
Jimmy se retrouve dans le noir,
tout le monde oublie son histoire.
Pleura pas trop pour toi, tout finit pas là.
Tu verras, cette fois, crois-moi,
personne t'arrêtera, tu retourne pas,
cette fois-ci t'inquiète pas, crois-moi,
personne t'arrêtera.
Si le trottoir te brûle comme la neige,
si tu crois que tout ça c'est qu'un piège,
c'est que t'es vivant,
c'est que t'es vivant.
Si l'avenue n'est plus qu'un champ de bataille,
tu sais, même si c'est vrai que le ciel déraille,
faut rester vivant,
faut rester vivant,
dis-moi tu m'entends.
L'épouvantail pleure dans l'ombre,
Jimmy se cache dans un coin sombre,
Près de Marie qui s'égare,
y a le jongleur qui veut rien voir.
Les dernières sorcières
remontent l'avenue d'un air fier.
Les oiseaux de minuit s'envolent,
tu te caches au sous-sol.
Les Lucifer des collines
ont fait plein de leurs machines,
les moteurs tambourinent,
Jimmy décline,
sa vie s'en va.
Toi tu t'en tireras.
T'inquiète pas, cette fois, crois-moi,
personne t'arrêtera, te retourne pas,
si t'arrête pas, cette fois crois-moi,
personne t'arrêtera.