Oh Chiquita
Deux
Oh Chiquita
La caravane des montreurs de vertu vient de s'arrêter pour boire,
devant les bûchers, les prophètes ont crié "Brûlez tous les étendards".
Avec les mots qu'ils disaient sans comprendre,
on leur a fait un linceul pour s'étendre,
et moi qui étais venu là pour les entendre,
j'ai compris qu'il était tard, je suis rentré.
Mais les plombiers venaient de piéger ma chambre
à l'Hôtel de
Et c'est le diable en personne qui est venu m'apprendre
à payer le prix que ça coûte.
Oh, Chiquita,
hmmm ! Chiquita,
laisse-moi dormir dans tes bras.
Y a les pantins de l'apocalypse
qui ont voulu me faire voir trop d'éclipses
et j'ai froid,
Chiquita
hmmm ! Chiquita !
Près des anges aveugles au coin de ta rue,
y a l'homme en gris qui dit rien.
Y regarde les néons qui réchauffent les statues
des philosophes aux yeux peints.
Derrière l'église, il guette un air d'harmonium,
dans sa valise, il cache un vieux métronome.
La pauvre Elise lui dit "c'est tout ce que tu me donnes ?"
et y a personne ici pour lui dire son chemin.
Alors il me demande si c'est encore loin l'hôtel de la déroute,
et moi mystérieusement je lui réponds
"Tu sais le prix que ça coûte ?"
Oh, Chiquita,
hmmm ! Chiquita,
laisse-moi dormir dans tes bras.
Y a les pantins de l'apocalypse
qui ont voulu me faire voir trop d'éclipses
et j'ai froid,
Chiquita
hmmm ! Chiquita !
Y a les cloches de
tu maudis tes passions, tu dis qu'on change rien tant qu'on se change pas.
Quand je t'écoute, j'entends que des mots d'ordre,
quand je te touche, tu dis "pas de désordre",
quand je dis "J'ai pas de camp", tu veux me mordre,
t'as jamais pu accepter mon chaos.
Tu prétends que j'arriverai bien avant toi à l'hôtel de la déroute.
Moi je sais pas très bien ce que ça pourra foutre
de toujours payer le prix que ça coûte.
Oh, Chiquita,
hmmm ! Chiquita,
laisse-moi dormir dans tes bras.
Y a les pantins de l'apocalypse
qui ont voulu me faire voir trop d'éclipses
et j'ai froid,
Chiquita
hmmm ! Chiquita !