Moi, j'irai vivre un jour à la ville

Moi j'irai vivre un jour à la ville, talalala,
paraît que là-bas tout est plus facile, talalala.
Je finirai par décrocher la boue, talalala,
qui colle à moi depuis que je suis debout, talalala.
Je deviendrai peut-être breakfast pour crocodiles, talalala,
mais je connaîtrai des filles aux joies faciles
qui défilent, tam talalala tam talalala.

Pleure pas Lili, pleure pas Marie,
je viendrai sûrement vous revoir.
Si je peux pas ce mois-ci,
je ferai le voyage plus tard,
promis ce qui est dit est dit !
pleure pas Marie, pleure pas Jennie,
tout au fond de mon couloir
j'entends le téléphone qui sonne.
Ma chance n'est pas trop en retard.

Pour l'instant je nettoie juste les machines, talalala,
mais je deviendrai le Bon dieu de cette usine, talalala.
Tous les jours quand je me lève à cinq heures, talalala,
je pense « faut savoir payer son bonheur », talalala.
Je me donne un mois pour apprendre leurs combines, talalala,
je pourrai m'offrir tous les jouets des vitrines
en sourdine, tam talalala tam talalala.

Pleure pas Lili, pleure pas Marie,
je viendrai sûrement vous revoir.
Si je peux pas ce mois-ci,
je ferai le voyage plus tard,
promis ce qui est dit est dit !
pleure pas Marie, pleure pas Jennie,
tout au fond de mon couloir
j'entends le téléphone qui sonne.
Ma chance n'est pas trop en retard.

Si tout a pas marché comme promis, talalala,
je suis quand même le roi de l'asile de nuit, talalala.
Si j'ai l'avenir couleur clair-obscur, talalala,
c'est juste la faute à la conjoncture, talalala.
Personne me fera croire que je suis pas verni, talalala,
quand l'hiver s'en ira, je quitterai mon lit
pour la vie, tam talalala tam talalala.

Pleure pas Lili, pleure pas Marie,
je viendrai sûrement vous revoir.
Si je peux pas ce mois-ci,
je ferai le voyage plus tard,
promis ce qui est dit est dit !
pleure pas Marie, pleure pas Jennie,
tout au fond de mon couloir
j'entends le téléphone qui sonne.
Ma chance n'est pas trop en retard.