Les sables mouvants
Deux
Les sables mouvants
Personne peut rien pour personne,
y a le faiseur de pluie qui s'en va,
moi j'ai vu ses pas
quand il glissait dans la nuit.
Les rêves du matin s'achèvent,
la plaine est en feu.
Réveillez-moi quand quelqu'un saura
à nouveau compter jusqu'à deux.
La fumée brûle mes yeux.
Les dents des filles à gitan
m'ont donné la fièvre.
Tous tes amants blêmes prennent jamais la peine
d'essuyer leurs lèvres.
Y a de la peur blottie sous les heures,
les Dieux pensent qu'à eux.
Les rues sonnent, les murs nus résonnent,
les trottoirs fatigués sont en feu,
le destin fait ce qu'il peut.
Moi, j'ai fait le tour de ma cage,
j'ai marché sous les orages.
Le jour vient où je vais trouver le chemin,
le jour vient où je vais trouver le chemin,
qui m'emmènera loin des sables mouvants,
des sables mouvants.
Tu trouves plus d'or caché dans le décor.
Sous le ciel fatigué, l'ennui
fera bien passer ta nuit;
maintenant tu sais que t'as plus rien à prouver.
D'une table, une voix crie coupable,
juste par habitude.
Sur son trône la reine amazone
épelle incertitude.
Ton empereur chauve et sa fée d'alcôve
avancent en zigzag.
Toi tu sais que leurs dettes sont pas vraiment nettes,
mais ici c'est leur terrain vague.
La vérité t'a laissé tomber,
là-haut y a le jongleur qui voit que tu frissonnes,
tu dis que ça l'étonne,
et qu'il connaît ta chanson par cœur;
dis-moi pourquoi tu pleures.
Moi, j'ai fait le tour de ma cage,
j'ai marché sous les orages.
Le jour vient où je vais trouver le chemin,
le jour vient où je vais trouver le chemin,
qui m'emmènera loin des sables mouvants,
des sables mouvants,
des sables mouvants.