La vie passe comme une rivière

L'ennemi Public

 

La vie passe comme une rivière

 

Y'a le boulevard
qui chante en sourdine,
faut croire que tout va bien.
Les sirènes au dessus des usines
pleurnichent encore pour rien.
L'homme de verre attend sous ta fenêtre,
il est là depuis toujours.
T'aurais jamais dû lui dire peut-être,
ça l'a fait tromper de parcours.

La vie passe comme une rivière,
toi tu vois que ses détours.
La vie passe comme une rivière,
faut prendre ton tour.
Me demande jamais ce que tu dois faire,
je sais pas jouer du tambour.
Me demande jamais ce que tu dois faire
quand vient le jour,
tout le monde court.

T'as les yeux couleur fumigène,
tu dors qu'un soir sur deux.
Les métros blancs protègent ta peine,
tu coules jusqu'au Bon Dieu.
Les tangos dans le fond du garage,
ça te fait plus vraiment peur.
Tu laisses ta maman répéter que t'es sage,
ça suffit pour son bonheur.

La vie passe comme une rivière,
t'as pas besoin d'un signal.
La vie passe comme une rivière,
c'est sans escale.
Me demande jamais ce que tu dois faire,
je lis pas dans les étoiles.
Me demande jamais ce que tu dois faire,
c'est normal si t'as mal.

Oublie tes rêves de magazine,
t'as fait ton choix petite sœur.
Les romances qu'on brade en vitrine,
ça soignera jamais ton cœur.
Tous les porte médailles en gants blancs
jetteront toujours leur propagande au vent.
L'avenir est juste un homme en fer blanc,
y'a la mort qui s'est cachée dedans.

La vie passe comme une rivière,
faut pas trop regarder l'heure.
La vie passe comme une rivière,
oublie ta peur.
Me demande jamais ce que tu dois faire,
tout le monde fait des erreurs.
Me demande jamais ce que tu dois faire,
si tu meurs.




23/10/2007

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