La mine de Staline

Hérétique 13

 

La mine de Staline

 

Lili Lin, dans sa vitrine,
et moi qui vis jamais ce que j'imagine.
Quand y'a rien derrière et rien devant,
on se trouve toujours des trucs pour tuer le temps.
Les petits juges en robe de femme cruelle
nous lancent des regards couleur sac poubelle.
Quelques vautours planent, quelle belle journée!
L'amour se fane plus vite ici qu'une tête coupée.

Montrez-moi la sortie, je reconnais plus ma vie,
si j'avais le temps ce soir, je quitterais la terre.
Montrez-moi la sortie, même en sens interdit,
j'aimerais bien voir plus loin que le fond mon verre.
Montrez-moi la sortie, je ne veux plus vivre ici.
Si je veux pas garder le nez dans la poussière,
au coin de la rue, trois filles toutes nues
chantent en rêvant d'être connues.

L'avenir a la mine de Joseph Staline
quand il saluait la foule de son balcon.
Le destin délire comme Pol Pot, en pire,
croyez moi j'aurai préféré d'autres mots pour cette chanson.

Je fais ma ronde, je regarde le monde,
Lili, face à sa glace, joue les Joconde.
Moi je ronge mon frein, trop c'est trop,
pas besoin d'elle pour me dire qui touche le gros lot.
Tout au fond de l'impasse, y'a comme une fête,
coeur de glace, chapeau sur la tête.
Tous les Mister Hyde sont de sortie,
fallait pas leur voter la permission de minuit.

Si seulement j'étais beau je m'habillerais comme il faut,
je pourrais peut-être passer pour un notaire.
Si seulement j'étais beau, si j'aimais boire de l'eau,
je saurais toujours quoi dire et quoi faire.
Si seulement j'étais beau, je parlerais dans la radio,
je laisserais pas les faibles hériter de la terre.
Les trois filles nues du coin de la rue
se vanteraient qu'elles m'ont bien connu.

L'avenir a la mine de Joseph Staline
quand il saluait la foule de son balcon.
Le destin délire comme Pol Pot, en pire,
et je me de mande parfois si j'aurai le temps de finir cette chanson.

Lili Lin, dans sa vitrine,
et moi qui vis jamais ce que j'imagine.
Des vautours planent sur nos belles journées,
l'amour se fane plus vite ici qu'une tête coupée.
Y'a qu'une chose qui est vraiment claire.


L'avenir a la mine de Joseph Staline
quand il saluait la foule de son balcon.
Le destin délire comme Pol Pot, en pire.
Un jour, les braves gens n'oseront plus dire que je deviens,
non les braves gens n'oseront plus dire que je deviens,
non non, les braves gens n'oseront plus dire,
que je deviens, que je deviens,
que je deviens con.






02/11/2007

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 12 autres membres